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Au plan économique, l’agriculture et le commerce sont les principales activités de la population de la commune de Glazoué.

L' Agriculture, elle occupe à elle seule, 58% des ménages de la commune (RGPH4, 2013). Les productions végétales ont connu une augmentation appréciable allant de 2,3% pour les céréales à 5,3% pour les légumineuses du fait d’une meilleure organisation des producteurs autour des filières porteuses telles que le riz, le maïs, l’igname, le soja et l’anacarde. D’autres productions végétales telles le niébé, l’arachide, le sésame, le manioc et l’igname sont fortement produits. Quant aux cultures annuelles, il y a la filière anacarde qui prend de plus en plus une place non négligeable (115.000 tonnes en 2020) parce qu’elle bénéficie d’un engagement politique important en ce sens qu’elle a été inscrite dans le Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021 parmi les 5 filières prioritaires (Rapport campagne 2020). Ainsi, les producteurs bénéficient d’importants appuis technique et financier de l’Etat (subvention des plants, mise à disposition de produits phytosanitaires, entretien des vieilles plantations, etc). Quant au coton, sa production est en baisse au profit du soja dont la demande sur le marché national et régional est très forte.

Les techniques de production sont encore rudimentaires (utilisation de la houe, du coupe-coupe, la hache) de fait de la non vulgarisation de la petite mécanisation dans la commune.

Malgré les multiples projets d’appui à la production vivrère dans la commune, les rendements des cultures baissent à cause de la dégradation des terres  et apprauvrssement du sol par des pratiques agricoles n’obéissant pas aux principes de la gestion durable des terres (GDT) : utilisation abusive d’engrais minéraux et d’herbicides, culture itinérante sur brûlis, labour profond, faible utilisation des plantes fertilisantes, mauvaise approche d’aménagement des bas fonds, etc. Par ailleurs, les changements climatiques (inondation, sécheresse, vents violents, interruption des pluies et leur abondance) et la non sédentarisation des éleveurs ont des impacts significatifs sur l’agiculture dans la commune sans oublier la question de la maitrise de l’eau et d’accès au marché. En conséquence il y est noté une importation massive de certains produits notamment i) le riz de l’Asie, ii) des produits maraîchers de contre saison des pays voisins tels que le Nigéria, le Burkina Faso et le Togo et iii) des produits congelés (volailles et produits halieutiques) et iv) des oeufs de table et du lait pour couvrir les besoins alimentaires de la population.

Dans le secteur de l’agriculture, les femmes sont très actives. Même si elles n’ont pas le contrôle de la terre, elles contribuent énormément à l’économie locale au côté de leurs maris pour le bien être des  ménages. Elles s’investissent davantage dans le maraichage dans des conditions de plus en plus pénibles (manque d’outils adéquats, insuffisance de points d’eau, manque d’appui financier, etc) alors que les besoins en produits de maraicharge sont très élevés dans la commune. On y rencontre également des enfants économiquement actifs mais aussi des enfants astreints à des travaux dangereux, tels que les traitements phytosanitaires (INSTaD, 2018).


L'Elevage dans la commune de Glazoué, constitue une activité secondaire dans la commune. En dehors de l’élevage de bovin, l’élevage est à dominance domestique et concerne les caprins, les porcins et les volailles. L’élevage non conventionnel (lapin, aulacode) est de plus en plus pratiqué. La production totale de viande est estimée à 74.200 tonnes contre 72.200 tonnes en 2017 et celle du lait à 122.000 tonnes contre 119.000 tonnes en 2017 (Rapport campagnage agricole 2020).

La principale difficulté de ce secteur concerne la baisse de la productivité due à l’apparition de pestes, l’insuffisance de fourrage, le comblement des cours d’eau, le vol, la non sécurisation des terres et leur bradage. La pratique de l’installation non maîtrisée des champs de cultures du fait du non respect des dispositions des articles 264-265 du code foncier et domanial en République du Bénin ainsi que la vaine pâture sont à l’origine des conflits récurrents entre éleveurs et producteurs qui sont observés dans tous les villages de la commune. La faible vulgarisation et la non application des dispositions de la loi N°2018-20 du 23 avril 2019 portant Code Pastoral en République du Bénin est aussi une des causes de la faiblesse du secteur. Cette situation ne facilite pas l’atteinte des objectifs du Gouvernement pour ce qui est de la cohabitation pacifique entre les éleveurs et les agriculteurs. La mise en oeuvre du Projet de Sédentarisation des Eleveurs des Ruminants (ProSER) par l’Etat pourraient servir d’école pour faciliter le développement et une meilleure organisation de la filière pour améliorer la nutrition et la consommation de protéines par les populations locales, en particulier au profit des femmes enceintes et les enfants.


La Pêche n’est pas développée dans la commune bien que certaines potentialités existent. Elle est pratiquée le long de la rive droite du fleuve Ouémé dans l’arrondissement de Thio plus précisément dans les hameaux et villages de Béthel, Akomya, Massè et Riffo et dans certaines fermes des arrondissements d’Aklampa et d’Assanté. A Béthel, les pêcheurs venus des pays étrangers, notamment du Niger, avec des engins plus performants, sont très actifs. Le service des eaux et forêts organise par moments une police de pêche pour réglementer l’activité à travers le contrôle et le suivi des textes en vigueur en la matière.

La pisciculture est près qu’absente dans la commune. Seuls quelques privés sans expériences font des tests mais abandonnent l’activité au bout de quelques années. Ainsi, d’importantes quantités de produits halieutiques sont importées de Cotonou, Togo, Ghana et Nigéria pour combler le besoin alimentaire et nutritionnel de la population. 




La transformation agro-alimentaire est assurée par des femmes constituées en groupements ou individuellement. Ces activités concernent essentiellement : la transformation d’arachide en huile et galettes, la transformation du haricot en beignet, la transformation du maïs en akassa, beignet et en bouillie, la transformation du manioc en gari, en biscuit et cossette de manioc, la transformation du sorgho en chapalo, la tranformation du soja en lait et en fromage, la transformation de pomme de cajou en jus. Les femmes des arrondissements de Glazoué, Zaffé, Kpakpaza, Magoumi, Sokponta et de Gomè sont spécialisées dans la préparation de la boisson locale ‘’chakpalo’’. Ce secteur est caractérisé par l’inexistence d’unités de transformation industrielles modernes. Les transformations sont faites de manière traditionnelle ce qui ne permet pas de valoriser suffisamment les savoir-faire endogènes et de rendre compétitifs et concurrentiels les produits transformés (conservation, packaging, etc.). Néanmoins, desfemmes constituées en goupements ou individuellement, procèdent, avec l’appui du projet SENS, à la transformation labelisée des produits tropicaux (manioc, pomme de adjou, nox de cadou, mandarin, palme, sorgho, niébé, etc...)


Le marché international de Glazoué



Le marché central de Semi-Gros

Potentialité  : 50 Hangars de 06 places, 12 Hangars de 08 places | 101 Boutiques | 1 Magazin




Le marché de Thio

Potentialité  : 28 Hangars de 08 places  | 3 Boutiques  




Le marché central de Sokponta

Potentialité  : 04 Hangars de 08 places, 04 Hangars de 06 places